Globe Genie est une application qui « téléporte » ses utilisateurs vers des points au hasard de la planète. Quelques cases à cocher, une petite carte de Google Maps pour s’orienter et un paysage tiré au hasard de Google Street View. Et surtout, un bouton « Shuffle », pour aller ailleurs, n’importe où. Une interface ‘naïve’, pour un résultat décidément captivant. C’est un peu comme Chatroulette, mais en moins sexe ; comme StumbleUpon, mais en plus poétique. On peut y passer des heures, en imaginant de se matérialiser aux quatre coins du monde. Tantôt, au Finlande, d’un matin de printemps…
..tantôt, d’une nuit d’été, au fin fond du Iowa.
Joseph G. McMichael, l’étudiant du MIT de Boston qui l’a conçu, ne doit pas y avoir consacré plus qu’un après-midi. Le code de Globe Genie repose sur ces quelques lignes, très simples :
En gros il s’agit d’une routine qui engendre des coordonnées géographiques (latitude et longitude) au hasard, pour ensuite les apparier avec la base de données Street View de Google Maps. Et là il y un pépin. Street View, comme son nom l’indique, ne prend en photo que des routes. Des routes de campagne, des autoroutes, des ruelles, des périphs des grandes villes – mais que des routes. D’où la sensation, qu’envahit les utilisateurs au bout de quelques click, d’avoir fait le tour de la question.
Mais pas le tour de la planète. Justement, l’autre limite de l’application est que Google Street View ne couvre pas tous les pays. Il suffit de jeter un oeil à cette carte pour découvrir que les zones actives sont en réalité moins d’une douzaine: Europe, EU, Canada, Japon, Hong Kong, Taiwan, Afrique du Sud, Europe (et DOM-TOM), Australie et Nouvelle Zelande.
Donc, rien qu’une partie du monde, et pas la plus significative. Les aires les plus densement peuplées de la planète restent en dehors de l’application. D’où la sensation quelque peu inquiétante d’être fini dans un monde où la présence humaine est raréfiée, métaphysiquement dissoute…