L’intelligence artificielle ne fera pas disparaître le travail des humains, selon le sociologue Antonio Casilli dans un récent ouvrage intitulé En attendant les robots – Enquête sur le travail du clic, paru aux Éditions du Seuil. Ce sont même les humains qui volent le travail des robots puisque chacun de nous est largement mis à contribution pour produire des contenus, notamment par l’entremise des médias sociaux, nourris par leurs utilisateurs.
La main-d’œuvre devient ainsi le « doigt-d’œuvre », en référence aux clics nombreux générés par l’utilisation de l’ordinateur. Ce travail de tout un chacun a par ailleurs une valeur économique considérable qui n’est pas encore prise en compte, selon ce qu’explique l’auteur au micro de Michel Désautels.