Le site Regards.fr publie en avant-première un article de Laura Raim sur les données personnelles à l’heure du numérique (à paraître dans le numéro de l’hiver 2015 du trimestriel français).
En France, la loi de 1978, les données sont dites “personnelles” au sens où elles permettent l’identification des personnes, mais elles ont désormais une dimension sociale : certaines restent confidentielles et n’engagent qu’un individu, mais le plus souvent les internautes recherchent le contact, aspirent à partager leurs opinions, réflexions et goûts avec leur réseau, et à attirer le plus grand nombre de regards et de “like”. « Le “respect de la vie privée” était traditionnellement défini comme un droit à être “laissé tranquille”, alors que l’usager n’a aucune envie d’être laissé tranquille », affirme Antonio Casilli. Pour être réellement pertinente, « il resterait à la législation européenne de prendre en compte cette dimension collective des données personnelles, mais aussi de reconnaître que celles-ci sont le fruit d’un “digital labor”, poursuit le chercheur. En tant qu’elles produisent de la valeur pour les propriétaires des plates-formes, des activités comme commenter un lien sur Facebook ou même effectuer une simple recherche sur Google peuvent s’assimiler à du travail. Et dès lors que ce travail n’est pas rémunéré, on peut parler d’exploitation ».
Source: Donnez ces données, les reprendre sera compliqué – regards.fr