Le minitel est-il mort ? Une technologie dépassé par l’avent d’Internet, ou bien un précurseur du “Réseau des réseaux” ? Pour en parler, l’émission Café Découvertes de Michel Field reçoit Antonio A. Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Seuil). Egalement invités, les journalistes David Abiker et Douglas Alves, ainsi que l’un des ‘papas’ de minitel, Bernard Marti.
Par rapport à Internet, Minitel, qui était beaucoup mieux sécurisé, proposait une “zone de confort” pour ses utilisateurs qui se sentaient à l’abri de l’intrusion de logiciels malveillants, cybercriminels, etc. Il s’agissait d’un outil ambivalent. Il était extrêmement familier, il meublait les maisons, il s’inscrivait dans les décors domestiques. Mais en même temps sur les messageries on pouvait se permettre d’explorer, d’échanger pendant des heures avec des inconnus, de concrétiser des rencontres hasardeuses, des aventures “roses”. (…) Les technologies et le sexe sont strictement liés parce que les usagers sont animés par une envie de chaleur humaine, pour ainsi dire.