Avec la rentrée des essais 2010, les éditions du Seuil ont le plaisir d’annoncer la parution de Les liaisons numériques, le nouveau livre d’Antonio Casilli. Le sociologue, chercheur au Centre Edgar-Morin de l’EHESS de Paris, se penche dans cet ouvrage sur les interactions en ligne et pose la question de savoir si nous assistons à la naissance d’une « société en réseau ». La réponse est claire : Internet ne favorise pas la naissance d’une nouvelle sociabilité, mais la reconfiguration de rapports préexistants d’amitié, de parenté, de dépendance sociale.
Les liaisons numériques porte un regard humain sur les technologies en partant du constat qu’aujourd’hui, pour presque deux milliards de personnes, nouer des amitiés, développer des relations professionnelles ou encore constituer un couple passe par Internet.
« La croyance ingénue », annonce la quatrième de couverture, « selon laquelle cette technologie serait, par nature, désocialisante masque les liens étroits du réel et du virtuel, et fait fi de l’impossibilité de séparer pratiques sociales et usages informatiques. Continuer à penser le Web comme un espace qui transcende notre réalité est une erreur d’évaluation lourde de conséquences théoriques et politiques. Car les pratiques informatiques relèvent bien souvent du détournement : les usagers domestiquent les ordinateurs et s’en emparent pour inventer de nouveaux possibles, personnels ou collectifs ».
Loin des dichotomies « pour » ou « contre » Internet auxquelles s’était réduit le débat intellectuel autour des médias numériques, un livre écrit « de l’intérieur » de la culture du numérique, par un sociologue qui a mené de sérieuses analyses des réseaux sociaux, qui a interviewé des usagers aux quatre coins du monde et qui depuis des années conduit des observations participantes dans les communautés du Web.
Les liaisons numériques est disponible dans tous les libraires et en ligne, chez les vendeurs habituel.