C’est le mois d’août, tout le monde est en vacances et moi j’ai envie d’écrire un petit billet pour vous annoncer que dans le milieu de la recherche française on assiste – avec beaucoup de satisfaction – à la naissance de médias sociaux pour la mise en relation d’universitaires, étudiants, scientifiques et grand public. Ma sensibilité (exquise, vous vous en doutez) et mes intérêts (on ne peut plus éclairés, ça va sans dire) me font privilégier deux services particulièrement bien conçus : Knowtex et Culture Visuelle. L’un, plus orienté sciences exactes, et avec un penchant pour la divulgation ; l’autre plutôt sciences humaines, et centré sur l’enseignement. Moi, je suis délicieusement (paraît-il) polymorphe, donc vous me trouvez parfois sur l’un, parfois sur l’autre.
Knowtex (pron. /no.tek/) est un réseau social à la Facebook développé par une jeune startup, Umaps Communication, et a pour ambition de créer une “dynamique relationnelle” entre chercheurs et lecteurs. En gros, les utilisateurs créent des profils, ajoutent d’autres à leurs contacts et suivent des weblists. L’activité principale est le référencement et l’échange de liens : un billet de blog, un article, un document : tout est classé, évalué et signalé aux autres utilisateurs qui peuvent le partager, le commenter, etc. Un moyen efficace – et extrêmement convivial – d’organisation des connaissances. Si vous voulez en savoir davantage, je vous conseille d’écouter cette interview de Nicolas Loubet, l’un des développeurs de Knowtex.
Culture Visuelle, a toutes les fonctionnalités d’une plateforme de blogs plus classique. Le projet prolonge le travail d’André Gunthert au sein de son laboratoire de recherche à l’EHESS, le Lhivic (Laboratoire d’histoire visuelle contemporaine). L’idée est d’être une revue intellectuelle collaborative (sous le pilotage d’un comité d’édition) mais aussi un réseau d’étudiants et de jeunes chercheurs. Le résultat est vraiment excellent : des contenus riches, des articles soignés, une attention aux sujets émergents et à l’actualité, mais en même temps une profondeur d’analyse qui fait souvent défaut autant à nos blogueurs qu’à <soupir> nos journalistes </soupire>.