Entre "effets de petit monde" et émiettement communautaire: la légitimation culturelle à l'heure de Facebook

par Antonio A. CASILLI (Centre Edgar-Morin, EHESS) [1]

Le texte qui suit a été présenté aux Journées d’études Les réseaux sociaux: Quoi de neuf ?, qui ont eu lieu à l’université de Toulouse II-Le Mirail, 16-17 mars 2010, dans le cadre des activités du Réseau Thématique 26 de l’Association Française de Sociologie.

La communication (ici en version .pdf), co-signée avec Paola Tubaro (Université de Greenwich, R-U), porte sur le rôle de la légitimation des descriptions physiques et culturelles (apparence, goûts, styles, préférences) dans les interactions assistées par ordinateur au sein d’un site généraliste de networking social. En employant une méthodologie mixte empirique et computationnelle, un modèle multi-agents est construit à partir d’une observation participante menée dans le réseau Facebook. Les résultats préliminaires montrent comment différentes configurations de trois éléments (présentation de soi, options de protection de la vie privée et partage de contenus) affectent inégalement les modalités de légitimation réciproque de la présence et – finalement – concourent à la formation de réseaux d’« amitié » en ligne aux configurations multiples.

En analysant les caractéristiques structurelles (densité, centralité, homophilie, etc.) ainsi que les dynamiques de construction de relations sociales  entre bridging et  bonding, des stratégies sociales visant à trouver un équilibre entre adhésion aux valeurs du groupe et « dissonance culturelle » font surface.

Pour citer ce texte :

ResearchBlogging.org
Antonio A. Casilli & Paola Tubaro (2010). Légitimation intersubjective de la présence en ligne et formation de réseaux sociaux : Une approche ethno-computationnelle, II Journées d’études du RT 26 (Réseaux sociaux) de l’Association Française de Sociologie “Les réseaux sociaux: quoi de neuf ?”, 16-17 mars, Université de Toulouse II – Le Mirail