“Si Google nous oppresse, il s’agit d’une oppression douce et séduisante, que nous acceptons volontiers pour notre confort sur le Net. Dans son ADN comme dans sa réalité sociale et économique, Google a quelque chose d’hégémonique, mais il n’est pas et ne sera jamais dictatorial. Bref, sa puissance de contrôle, si contrôle il y a, ne se décline plus sur le mode disciplinaire, mais selon les règles de nos désirs et de notre soif d’informations pertinentes et impertinentes. Google ne nous demande pas de l’utiliser, comme il n’exige pas des développeurs qu’ils adoptent sa plate-forme en open-source Android pour les terminaux mobiles. Il nous suggère et, finalement, nous convainc de le faire, par paresse peut-être, comme pour mieux nous renvoyer à notre propre image”. (Beyond Google, par Ariel Kyrou et Yann Moulier Boutang)